[Marseille] « Les prisonniers du coronavirus », un journal du confinement réalisé par des collégiens du quartier Belsunce

Interrompu suite au confinement, l’atelier photo-légendée initié début mars avec dix jeunes de 9 à 13 ans du quartier Belsunce à Marseille, a dû être adapté à distance pour permettre aux jeunes de poursuivre le projet. « Les prisonniers du coronavirus » est un journal du confinement réalisé par les jeunes participant.es marseillais.es.

Début mars 2020, dix jeunes collégiens vivant dans le quartier Belsunce à Marseille ont initié un atelier photo-légendée porté par le collectif d’éducation aux médias Chronos et Kairos, en partenariat avec l’association d’éducation populaire Peuple et Culture. Cet atelier avait pour but de donner aux jeunes la possibilité  de s’emparer de certains outils du journalisme au fil d’une dizaines de séances pratiques, tous les mercredis après-midi, de début mars jusqu’à fin avril. L’idée de départ était de faire avec eux des portraits d’habitants de Belsunce et de raconter un pan de la vie de ce quartier et de monter et organiser une exposition itinérante en photos légendée.

L’annonce du confinement le 16 mars a malheureusement interrompu le travail initié. Dans ces conditions comment poursuivre l’atelier ? Après réflexion, et après nous être assurés que les jeunes avaient les moyens de communiquer à distance avec nous, nous avons finalement choisi de le poursuivre en organisant les séances en visioconférence. Pourquoi ne pas rédiger un journal collectif du confinement ? Documenter semaine après semaine, cette situation inédite vécue par les jeunes. En nous connectant via des outils de visioconférence, sur ordinateur ou sur téléphone portable, en nous appelant régulièrement, nous avons donc pu poursuivre notre travail et réaliser un journal du confinement jusqu’à fin mai. Nous avons scindé le groupe en deux pour pouvoir faire les séances en visio dans de meilleures conditions et avons accompagné chaque au cas par cas, par téléphone hors séances, quand cela était nécessaires. Malgré les difficultés, parfois, pour se connecter, les jeunes étaient très motivés et sont allés au bout du projet. Intitulé « prisonniers du coronavirus », le livret réalisé par les jeunes a été maquetté et remis aux participants fin juin. Tous ont été très heureux et fiers de découvrir leur travail et ce bel objet fini.